Publié le 19/07/2024 - (113 vues)
Dumas façon cinéma ! La vengeance, c'est mal... Mais qu'est-ce que c'est bon !

Pierre Niney revêt l'habit du légendaire Edmond Dantès. Oui, c’est bien lui qui incarne le Comte de Monte-Cristo dans cette adaptation explosive du roman d’Alexandre Dumas qui déménage !
Un geste héroïque distingue Edmond qui lui vaut une promotion, permet son mariage... mais patatras, au moment où le prêtre va l'unir à sa promise, il est arrêté, jugé injustement et mis dans le pire cachot qui soit au château d'If... Là, il rencontre un prisonnier qui lui révèle le secret du plus grand trésor jamais réuni, sur l'île de Monte-Cristo. Edmond s'évade. Il récupère le trésor. À quoi va-t-il vouer sa vie ? À la vengeance ! Il se fera appeler le comte de Monte-Cristo !
Un film à grand spectacle
Dès les premières scènes, on en prend plein les mirettes. Le film nous plonge dans l'eau, en pleine tempête.
On se fait plaisir visuellement : une salle d’armes digne d’un club de gentleman où l’on s'entraîne aussi bien au maniement de l'épée qu'au tir, le tout avec une classe folle. Le Comte vit la grande vie dans des palaces somptueux. Chaque décor est un tableau de la France que l'on imagine sous Dumas, un défilé de luxe à la Monte-Cristo qui ferait baver d'envie même Gatsby.
Et bien sûr, tout ça ne serait pas complet sans une bonne dose de baston ! Des bagarres à gogo, des coups d'épées ou de mousquet bien placés, et des cascades à vous faire bondir de votre siège. Un vrai régal pour les amateurs d’action.
La vengeance, c'est mal, mais qu'est-ce que c'est bon !
Ah, la vengeance... Le cœur de l'histoire. Dans ce film, le Comte de Monte-Cristo ne se contente pas de se venger, il fait de la torture un art. Chaque proie, chaque acte de vengeance est une œuvre d'art qu'on savoure avec un plaisir coupable. On le sait, c'est mal, mais qu'est-ce que c'est jouissif !
Évidemment, ça ne finit pas bien pour tout le monde – à part peut-être pour le spectateur, qui en ressort avec un sourire en coin et l’envie de (re)lire le roman. Les personnages sont brisés, la morale est en lambeaux, et pourtant, on ne peut s'empêcher d'admirer la maîtrise avec laquelle tout ça est orchestré : un plan de vengeance, si parfait soit-il, ne saurait être la solution aux torts qui ont été faits.
Adapter, c'est trahir !
On le sait, adapter un monument littéraire comme "Le Comte de Monte-Cristo", c’est s’aventurer sur un terrain glissant. Et ici, on ne fait pas que glisser, on y plonge tête la première ! Ce n’est plus tout à fait Dumas, c’est un Monte-Cristo version XXIe siècle, revisité à la sauce contemporaine. Exit les longueurs du roman, bonjour les rebondissements modernes.
Le Comte de Monte-Cristo parle comme un Français d’aujourd’hui, et l’intrigue se permet même quelques libertés qui surprendront les puristes. Mais après tout, c’est ça aussi, le cinéma : une belle trahison créative. On modifie, on ajuste, on adapte, et le résultat, c’est un film qui ose, qui prend des risques, et qui nous embarque dans une nouvelle lecture de cette histoire intemporelle.