Sfar poursuit ses carnets autobiographiques. Celui-ci s'appelle parapluie parcequ'il y pleut beaucoup.
- Sfar passe pour un arabe
- Sfar rend son album en retard
- Sfar fait crever un bonsaï
C'est le volume 3, et celui qui en rend l'auteur le moins sympathique : il a de nouvelles moeurs, comme aller dans des cafés assez huppés pour y écrire, et ne pas y arriver. Il va à la Tour d'argent : "Je sais qu'à Paris, c'est la mode de dire que la Tour d'Argent ce n'est pas si bien que ça mais nous on a trouvé ça parfait. Ça doit être notre côté provincial." Quelle simplicité !
Viennent des anecdotes sur l'écriture aux "Deux magots"*, une fête pour la sortie du "banquet" où il bascule du côté obscur de la renommée et se dit lui-même honteux de son attitude. Peut-être ce volume est-il le récit d'une prise de melon, d'une enflure de chevilles. Ainsi, il s'offusque à la mort de son éditeur : "4 Octobre 2002 Guy Vidal est mort. Le journal de 20h n'en a même pas parlé." Episode suivant : "Joann Sfar dort à l'hôtel à 500m de chez lui". Il raconte avoir refusé une suite grand luxe à 700 € la nuit parceque la lumière ne lui convenait pas pour écrire.
L'époque de l'atelier partagé entre copains semble bien loin. Il raconte maintenant le "repas lobbying organisé par l'express". Marjane prend le stylo et décrit ainsi l'ambiance "je suis la seule femme J'ai plein d'hommes autour de moi, mais aucun ne me plait (des têtes de ...)".
Les moments d'amitié, d'émerveillement devant ses enfants, son appétit d'apprendre la musique, de philosopher avec les chauffeurs de taxi, la manière dont il sait se moquer de lui-même, nous font malgré tout nous sentir proche de ce grand con de bon copain.
* l'écriture aux "deux magots" et dans les hôtels semble ne pas avoir porté ses fruits, car le film en question "Grand Vampire" n'est pas annoncé à ce jour... (peut-être plus tard, avec le cinéma, allez savoir !)