Les carnets de Joann Sfar, volume 4.
Mots d'enfants, notes confuses sur les accords de musique, considérations vaseuses sur Noël, déconnades entre copains, anecdotes urbaines.
Joann Sfar laisse des instructions à l'équipe chargée de dessiner et animer le dessin animé "petit vampire", et il livre des petits secrets de fabrication et sa façon de voir le dessin.
Joann Sfar prend des cours de ukulélé avec Tony Truand, déjeune avec Enrico Macias, prend le jet privé de Michel-Edouard Leclerc, discute avec Moebius.
Il décrit à plusieurs reprises les misères vécues par les juifs en France, et s'en désole. Il ne sait plus quoi faire pour changer la piètre image qu'auraient les juifs en France, arrêter la haine, et rêve d'un pays dans lequel les juifs ne susciteraient qu'indifférence. Rassure-toi Joann ! Beaucoup de Français s'en cognent grave, j'en connais !
Très marrant, le festival Bourg les Valence, raconté par plusieurs dessinateurs.
Episode onirique amusant : le démon de la musique sollicitant Joann de plus en plus, le Dieu du dessin apparait, rageur, pour lui réclamer une allégeance totale et définitive. Dommage ! J'aurais bien aimé écouter le disque du groupe Grogro !
A la fin du bouquin, Sfar l'hyperactif, travaillant sans relâche pendant ses vacances, finit immobilisé par un torticolis carabiné.
Sfar poursuit son "bavardage poétique", à la fois pudique et personnel, cabot et désarmant de sincérité.