Les clans de la lune alphane

(Plutôt que la couverture actuelle tristounette, j'ai choisi une vieille illustration. Attention ! Celle-ci est vraiment mensongère : il ne s'agit pas d'héroïc fantasy avec des gros dinosaures.)

Lu après substance M, on peut faire un parallèle entre le héros de ce roman et Chuck, dépressif, ayant des problèmes avec sa femme. Mais alors que l'anticipation dans substance M était à peine marquée, on rentre ici complètement dans la folie de l'univers Dickien où tout est possible. J'ai quand même eu du mal à suivre et ai dû m'armer de notes pour me retrouver dans cette folie foisonnante ! Un roman est complètement barré : paranoïaque, fou, inventif, avec plusieurs points de vue, des créatures étranges, des péripéties incessantes, une critique de la société actuelle incroyablement mordante.

Les clans sont les manses, les skitz, les pares, il y a des psys qui lisent dans l'avenir, et, au milieu d'une bande de cinglés, Chuck Rittersdorf, programmeur de simulacres pour le compte de la CIA, un type qui va être tour à tour schizophrène, paranoïaque, maniaque. Donc finalement quelqu'un d'équilibré !

On se pose des questions en lisant ce livre : les illuminés croyant avoir des pouvoirs magiques les ont-ils vraiment ? Les humains raisonnables ne sont-ils pas plus fous que les habitants de la lune ? Il semble que le roman soit écrit pour permettre plusieurs interprétations toutes aussi vraisemblables.

Voir aussi sur le même bouquin le blog d'Olivier Castle que je remercie pour l'illustration !