Les Thanatonautes

Bernard Werber reprend le thème de romans d'aventures de découvreurs et d'explorateurs : après les océans, la Terre et l'espace, l'espèce humaine explore l'ultime continent inconnu : la mort. Plusieurs époques : celle des pionniers, celle de la concurrence, celle de la popularisation.
Le style est simple à lire, avec de petits chapitres courts, certains étant de petits articles documentant divers rites mortuaires, ou pratiques culturelles se rapportant à la mort.
La vision de la vie de Bernard Werber paraît très simple, voire naïve, parfois même simplette : un thanatonaute découvre un lieu de plaisirs après la mort, et hop ! L'ensemble de l'humanité veut mourir! Il découvre un lieu de tortures, et aussitôt, l'humanité entière le croit et fait tout pour ne plus mourir, quitte à ne plus vivre vraiment! On est loin de la "Plume d'ange" de Nougaro. Si l'idée de départ est séduisante, le tout est peut être un peu trop délayé et au final manquant de surprises : on passe le premier mur, mais qu'il y a t'il derrière? Puis le second. Mais qu'il y a t'il derrière?... On finit par comprendre le truc, et si les premières pages se tournent avec fébrilité, les pages 200 à 500 sont de plus en plus longues.
A noter, une fin qui incarne de la manière la plus complète l'expression "laisser sur sa faim" (spoiler!):
"Ce n'est pas du tout ce que je croyais. J'en tremble d'émotion. Maintenant je sais. De l'autre côté de la mort, il y a..." sont les derniers mots de ce roman.
Donc pour savoir ce qu'il y a derrière le 7è mur, ami lecteur, attend 4 ans pour suivre le prochain tome ! Encore pire que la mort de J.R. en fin de saison de Dallas !