C'est le scénario d'un film de Paul Auster. L'intrigue est celle d'un film évoqué dans "le livre des illusions" du même auteur. Le livre commence par une interview de Paul Auster. Comme dans beaucoup de making of, c'est une longue énumération de remerciement aux acteurs, photographe, musicien, décorateur, costumier, qui ont "réellement fait un travail formidable"... il est aussi question de la fille de l'auteur qui apparait dans le film, et qui a un talent d'actrice évident... "Personne n'aurait pu mieux qu'elle interpréter ce rôle". Bon...
Par la suite, il est vrai que la forme d'un scénario est un peu désagréable à lire, mais, ici, ça ne présage rien de bon. Un film avec deux personnages principaux, plus deux secondaires, des dialogues assez limités, (car la femme doit rester mystérieuse), et évidemment, les clichés austériens qui reviennent comme une tarte à la crème :
- l'homme s'appelle Martin Clair, la femme s'apelle... Claire ! (Non! Pas possible ! Tordant ! Formidable ! Je m'en remets à peine...)
- elle lit un livre de Berkeley, et elle porte... un tee-shirt de l'université de Berkeley ! (Si ! Si ! Comme je vous le dit ! J'ai hâte de voir ça au ciné ma en grand écran !)
- et je ne sais pas si je dois le dire, mais l'intrigue se passe chez un certain... Restau ! (Restau - Auster : anagramme ! Génial !)
Je ne résiste pas à une petite citation, quitte à gacher le plaisir de la découverte :
"MARTIN, troublé : tu me dis que son nom de famille est identique à ton prénom ?" (effectivement, c'est troublant ! C'est si ... Austerien !)
"Martin remarque enfin l'inscription(...) FORUNATO plomberie chauffage. Vous ne seriez pas Jim Forunato, par hasard?" (Eh ben si ! Etonnant, non? Déduction digne de l'inspecteur... Derrick !)
Bon, j'arrête de me moquer, mais là j'ai été déçu par l'auteur de Brooklin Follies, et de nombreux romans enthousiasmants (sans parler des smoke et brooklin boggie qui laissaient présager le meilleur) et j'ai l'impression de m'être fait avoir 17€80 (tout de même!), pour un scénario qui me laisse envisager un film vraiment pas terrible où le charme de Paul Auster ne prend pas, seuls les tics ont laissé leur marque.
Ca me rappelle le pauvre Gainsbourg de la fin dans son "film" "Stan the flasher", véritable compilation de tics et de cabotinerie Gainsbourgeoise.